bod a buda

Le moral est revenu, les jambes aussi, j'ai couru plus facilement qu'hier, le marathon me tens les bras. J'aurais du etre accompagnée par une charmante roumaine, j'ai tenté ma chance, elle ne l'a pas saisie, on se retrouvera un jour ou l'autre. Je n'ai pas croisé ma coloc depuis 2 jours ou presque, je ne sais meme pas si elle a dormi ici la nuit derniere, ce n'est pas comme ca que je vais développer mon hongrois! Une soirée pizza-football me tend les bras, j'y retourne!

Internet a été installé sur la place, je suis installé sur la terrasse, a profiter des dernieres chaleurs de l'été. Zanzibar en fond sonore. Une nouvelle colocataire qui ne va pas tarder a rentrer d'Ikea, emménagement mobilier oblige. Journée de merde, 2 couleurs c'est trop, soucis oubliés autour de l'ile Margit. Rien de bien nouveau dans ma vie, des velléités d'ailleurs et de différent, une soirée, peut-etre, des cacahuetes en guise de diner.

La France a gagné. Rym est partie. Hier soir, la solitude de mon appartement m'a donné une impression bizarre. Une impression d'ordre tout d'abord, un ordre routinier qui confine a la maniaquerie. Sa chambre est vide, plus de soutien-gorge sur les fauteils, un peu de fantaisie n'a pas fait de mal. Et pour mieux enfoncer le clou, je reste regarder le match ici, tout seul, refusant la sociabilité sous prétexte de qualité. Et ce soir, bien que je ressente de fourmis dans ma grégarité, je ne ferai rien de plus qu'hier, et rien de moins que demain, info, chips, douche et au lit. Est-ce comme ca que je vais rencontrer la femme de ma vie je n'en suis pas convaincu. Mais bon, on va dire que j'ai besoin de calme apres les tempetes professionnelles que j'affronte jour apres jour. Et la canicule. Record de chaleur hier, idem aujourd'hui. La prudence conseille de ne pas trop faire d'effort, on ne me le dira pas deux fois! Mais ca va changer, demain est un autre jour, je trouverai une sortie!

J'ai trouvé une nouvelle occupation pour ces week-end de grandes canicules: je vais aller tester les piscines de Budapest les unes aptres les autres. Premier volet aujourd'hui avec Romarifurdo, au bord du Danube. Pas tres grand, blindé, surtout des adolescents, bruyant, donc a déconseiller. Par contre, le retour par bateau jusqu'au centre ville était plutot sympa. A l'appart, c'est la derniere soirée de Rym en Hongrie, sara l'a rejointe, Ben et Robi sont passé partager la pizza, c'est toujours le bordel, mais il faut croire que demain tout sera propre. Et vide.

Aujourd'hui, la Gay Pride a réveillé les rues de la Budapest. Oh, évidemment, rien a voir avec les défilés Parisiens et Berlinois. 5 chars, tout au plus, un petit millier de personnes dans le cortege, et surtout des vieux ébahis et des touristes photographes. Qu'est-ce que je faisais la-dedans me direz-vous? Pas grand chose en vérité, c'était juste l'occasion de faire un tour dans la ville sans avoir a se soucier de la circulation. Des militaires, une bonne soeur, quelques policiers, vrais ou faux participants, pas de quoi fouetter un intégriste. After au Buddha Beach, je déclare forfait, j'abandonne mes conpagnons de débauche sans un mot pour profiter en solitaire de la douceur du soir d'été. Associal, surement, mais est-ce une raison pour etre montré du doigt? Rym organise une petite fete pour son départ, sans doute vais-je y aller, elle le mérite bien. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, je crois bien qu'elle va me manquer. Au début, je m'attendais trop a retrouver une deuxieme Claudia, et donc j'ai été amèrement déçu. Mais peu a pris, j'ai pris mes marques, nous avons pris nos marques, et j'ai commencé a apprécier cette énième colocation. Et apres avoir attendu son départ avec impatience, a présent je vais me retrouver seul. Une fois de plus. Apres tout je l'ai bien cherché...

La France vien de battre le Togo 2-0, et donc de sa qualifier pour les 1/8e de finale... wow... J'étais au szimpla, avec a peu pres la moitié de la communauté francaise de Budapest. Et la moitié des supermodels aussi. Pas trop envie de feter tout ca, j'ai l'estomac dans les talons et le moral dans les chaussettes. Une des dernieres soirées de Rym a Budapest, elle semble aussi bien déprimée. Ca me fait penser, je n'ai toujours pas répondu a Claudia. Bref, je manque a tous mes devoirs.

Ce soir, pizza pesante au coin du balcon pour célébrer la venue de Bush a Budapest. Je l'ai gagnée en rédigeant la conclusion du rapport de ma coloc, qui je dois dire déchire pas mal. Au détour d'une part, elle me demande si ca ne me fait pas chier d'etre encore tout seul a 27 ans. Non, sauf quand j'y pense. Heureusement, en ce moment je n'ai pas trop le temps d'y penser. Boulot boulot. L'enveloppe hongroise a besoin de moi. La raison est claire, la cause est entendue.

Il est 23h30. J'ai 27 ans. Le lit m'attend dans la chambre. Ma coloc dans le salon. Le boulot demain. Budapest me tend les bras. Ma vie peut commencer...